Longs de 26 km, les deux réseaux de chaleur offrent une puissance totale de 300 MW. Ils sont exploités par deux filiales du groupe Idex : Idex La Défense et Enerbiosa.

 

Idex La Défense, qui gère le plus important des deux réseaux dessert aujourd’hui 180 immeubles de bureaux et commerces de plus de 3 millions de m² et 55 immeubles d’habitation logeant près de 21 000 habitants, grâce à deux centrales : Noël Pons (Nanterre) et Alençon (Courbevoie). La première est alimentée au gaz et fournit 60 % de la chaleur du réseau. La seconde tourne au fioul pour 4 % de la chaleur du réseau et au biofioul pour 18 %. S’y ajoute une pompe à chaleur (thermofrigopompe TFP) qui fournit 18 % de la chaleur du réseau. Elle a été optimisée en 2021 et son engagement dans les saisons intermédiaires a permis d’obtenir une bonne performance. Au total, le réseau d’Idex La Défense est donc alimenté à 46 % par des énergies renouvelables (ENR). Il s’agit d’un réseau à haute pression (21 bars) et haute température (180 – 200 °C). Une fois le projet de verdissement achevé, début 2023, il sera alimenté à 64 % par des ENR.

Mis en service en 2010, le réseau d’Enerbiosa dessert quant à lui les 950 logements de l’éco-quartier Hoche à Nanterre, grâce à une chaudière à bois et deux chaudières d’appoint au gaz. Ce qui porte en théorie la part des énergies renouvelables à 80 %. D’octobre à décembre 2021, Enerbiosa a exceptionnellement et pour la seconde fois utilisé du bio-méthane, en appoint ou au secours du bois, profitant d’un cours particulièrement attractif. Grâce à cette solution, les équipements biomasse ont été préservés et un taux d’ENR de 81 % a été atteint.

Longs de 20 km, les deux réseaux de refroidissement offrent une puissance totale de 195 MW. Ils sont exploités par la Société Urbaine de Climatisation (SUC), filiale de DALKIA, et Idex La Défense.

La SUC a mis en place une technologie innovante par laquelle elle produit du froid grâce au pompage de l’eau de Seine. Depuis 2021, l’énergie fatale libérée par l’installation est revendue au réseau Seinergie. Ce dernier l’utilise pour produire une part importante de chaleur EN&R pour desservir les usagers de Courbevoie.

Le réseau de froid de la SUC alimente plus de 38 immeubles de bureaux et hôtels à Puteaux et Courbevoie, soit plus d’1 million de m². Depuis 2019, plusieurs nouvelles tours y ont été raccordées, dont la tour M2, siège de Saint-Gobain, ainsi que la tour Alto. La Tour Hekla, s’est raccordée en mai 2022, pour une puissance minimale de 100 kW. Avec ses 220 m de haut et ses 48 étages, elle peut accueillir près de 6 000 collaborateurs sur 80 000 m2. Les tours Aurore et le Carré Michelet rénovés se raccorderont en 2022. Le nouveau siège de Total qui occupera la tour The Link, sera quant à lui raccordé en 2025. Les travaux préparatoires ont été lancés en 2021. S’y ajouteront en 2026 : les 3 tours Miroirs, pour 130 000m².

 

Entre 2014 et 2018, la SUC a investi quelque 16 millions € pour adapter ses installations au développement du quartier d’affaires et aux nouveaux besoins de ses clients.

 

Le réseau d’Idex La Défense produit quant à lui du froid grâce à des groupes frigorifiques refroidis par des tours aérofrigérantes renouvelées aux ⅔ en 2020. En complément, 6 000 m² de bacs de glace peuvent être utilisés pour alimenter le réseau de froid pendant les journées de canicules. Il s’agit de la plus grande unité de ce type en Europe, grâce à laquelle Idex La Défense améliore le rendement de sa production, tout en préservant l’environnement. En 2021 Idex La Défense a aussi investi dans la rénovation de la centrale d’appoint Carpeaux. Située sous le CNIT, cette centrale est un actif historique qui permet de sécuriser la production de froid.