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PROJET DE VERDISSEMENT : LES TRAVAUX ONT DEMARRÉ
Verdir un réseau de chauffage urbain comme celui de La Défense, c’est tout d’abord faire face à de nombreuses exigences liées à la densité urbaine, à l’acheminement des ressources, à la forte demande d’énergie et aux coûts. La solution retenue par GENERIA qui consiste à remplacer le gaz et le fioul par un combustible inédit, les agropellets sera une première européenne. À l’étude depuis 2018, ce projet de verdissement, qui permettra au réseau d’Idex La Défense d’atteindre 64 % d’ENR est entré dans sa phase active en 2021, avec le démarrage des travaux, pour une mise en service au cours de l’hiver 2022/2023. Retour sur les principales étapes qui ont conduit à ce succès.
- 2018 – 2019 : Après avoir écarté la piste de la géothermie et celle d’une nouvelle centrale en périphérie, GENERIA et Idex La Défense lancent des études préalables pour valider la solution des agropellets.
- Décembre 2019 : Des tests grandeur nature sont menés avec succès en Finlande.
- 18 juin 2020 : La Mission régionale d’autorité environnementale (MRAe) valide le dossier de demande d’autorisation d’exploitation (DDAE).
- 21 septembre 2020 au 23 octobre 2020 : Les parties prenantes du projet sont invitées à se prononcer via une enquête publique en Mairie de Courbevoie.
- 24 novembre 2020 : le commissaire enquêteur rend un avis favorable.
- 5 janvier 2021 : le dossier est présenté au Conseil départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques (CODERST).
- 22 mars 2021 : L’arrêté préfectoral qui définit les modalités d’exploitation de la future installation est publié.
- Juillet à décembre 2021 : Les travaux préparatoires se déroulent.
- Janvier à octobre 2022 : Les travaux sur les process se déroulent (prévision).
- Octobre 2022 : Compte tenu des difficultés d’approvisionnement de matériel spécifique, la mise en service de l’installation se fera progressivement durant l’hiver 2022/2023.
UN INVESTISSEMENT DE 20 MILLIONS €
En 2016, à l’origine, le projet avait été chiffré à 20 millions €, 6 millions € financés par GENERIA et 4 millions € demandés au Fonds chaleur de l’ADEME, le solde restant à la charge d’Idex La Défense. Afin d’équilibrer ces dépenses, un prolongement de sa concession a été accordé à Idex La Défense jusqu’en 2032. À ce jour et pour tenir compte des impératifs liés à l’instruction par les autorités et à l’utilisation des Meilleures Techniques Disponibles (MTD), le budget du projet a été revu à la hausse. Une nouvelle demande de subvention est en cours d’instruction à l’ADEME.
UN TRIPLE BÉNÉFICE POUR LA DÉFENSE COMME POUR LA PLANÈTE
En brûlant des agropellets plutôt que du fioul lourd ou du gaz, le futur réseau d’Idex La Défense apporte un triple bénéfice à La Défense comme à la planète.
Sur le plan environnemental, il passera de 36 % à 64 % d’énergies renouvelables et il émettra, dès 2022, 80 g de CO2 / KWh, contre 200 g aujourd’hui, soit 30 000 tonnes de CO2 en moins chaque année. Sans oublier les gains de CO2 liés au transport, puisque les agropellets seront acheminés jusqu’à La Défense prioritairement en train. Ils seront par ailleurs stockés dans un seul volume enterré.
Sur le plan économique, la naissance d’une filière d’agropellets va créer une quarantaine d’emplois non délocalisables. Idex La Défense s’est engagé à faire venir ses agropellets de Normandie, des Hauts-de-France et d’Île-de-France, dans un rayon de 150 km autour de La Défense. C’est là que les déchets agricoles seront collectés et les agropellets fabriqués sur place, dans une logique d’économie circulaire et de circuit court. Les agriculteurs et la filière agro-alimentaire pourront ainsi optimiser leurs déchets agricoles. Une fois consumés les agropellets retourneront à la terre sous forme de cendres. Ce programme ambitieux nécessitera de mobiliser tous les acteurs de la filière pour permettre de réaliser cet objectif.
UNE COMBINAISON DE SOLUTIONS INNOVANTES
La technologie retenue pour ce projet met en jeu plusieurs solutions innovantes :
- Le combustible est composé de granulés issus de l’agriculture qui permet de valoriser les déchets agricoles.
- La formulation des granulés permet de réduire les cendres produites et de limiter les émissions corrosives, grâce à l’ajout d’additifs.
- Le brûleur avec pulvérisation de poudre d’agropellet, permet de conserver et réutiliser les chaudières existantes. Ces dernières qui fonctionnaient seront modifiées de façon à permettre la combustion de biomasse.
La filière a du potentiel puisque GENERIA à lui seul devrait consommer jusqu’à 35 000 tonnes par an. D’autres acteurs s’y intéressent pour remplacer leurs pellets de bois nord-américains.
En donnant leur feu vert à cette innovation, les pouvoirs publics ont reconnu ses nombreux bienfaits. Ils ont validé que cette solution était à la fois viable sur le plan énergétique, sûre pour les habitants et respectueuse pour l’environnement.